Les étudiants de la Virginia Tech se rapprochent du but avec le logiciel de CAO 3D SolidWorks
La conduite est synonyme d’indépendance, sauf pour les non-voyants qui doivent encore se priver de tous les aspects pratiques qu'elle peut offrir comme, tout simplement, de se rendre quelque part sans avoir à dépendre de quelqu'un, que ce soit la famille, les amis ou les transports publics, avec ce que cela implique comme contraintes. Des étudiants de la Virginia Tech s’efforcent de gommer ces contraintes en aidant les conducteurs non-voyants à "voir" à l'aide de leurs mains et de leurs oreilles et donc, à conduire. Ils s’appuient pour cela sur le logiciel de CAO 3D SolidWorks®.
"Dans leur majorité, les non-voyants préfèrent conduire plutôt qu’être conduits", a indiqué Kimberly Wenger, responsable au niveau étudiant du projet de conduite, Virginia Tech Blind Driver Challenge (BDC), pour les non-voyants. "Il n'y a aucune raison que les non-voyants ne puissent pas conduire un jour, ils le font d'ailleurs déjà dans notre véhicule semi-autonome. L’étape suivante consiste à perfectionner la technologie pour qu’ils puissent circuler sur route sans aucun danger, pour eux-mêmes comme pour les autres. C’est évidemment un défi de taille. "
Tout au long de l’été, des non-voyants ont conduit sur des parkings le Dune Buggy spécialement équipé par la Virginia Tech dans le cadre du projet BDC (voir la vidéo).
Ils contrôlent totalement la direction, l’accélérateur et les freins. Ils suivent les commandes de direction générées par ordinateur qui sont communiquées dans un casque, par exemple, "deux clics pour aller à droite". Le volant émet un clic audible à chaque fois qu'il est tourné de cinq degrés. Un couvre-volant vibrant indique au conducteur de ralentir ou de s’arrêter. L’ordinateur de bord communique les directions sur la base des données environnantes collectées par un laser installé à l’avant du véhicule.
Ils contrôlent totalement la direction, l’accélérateur et les freins. Ils suivent les commandes de direction générées par ordinateur qui sont communiquées dans un casque, par exemple, "deux clics pour aller à droite". Le volant émet un clic audible à chaque fois qu'il est tourné de cinq degrés. Un couvre-volant vibrant indique au conducteur de ralentir ou de s’arrêter. L’ordinateur de bord communique les directions sur la base des données environnantes collectées par un laser installé à l’avant du véhicule.

L’équipe d'étudiants de la Virginia Tech qui a travaillé sur le projet BDC a utilisé SolidWorks pour concevoir le volant à clic de style roulette.
"Nous avons employé la solution de CAO 3D de DS SolidWorks afin d’élaborer de nombreux concepts pour les mécanismes internes du volant, ainsi que toutes les
révisions inhérentes à leur mise en oeuvre », a indiqué Kimberly Wenger. "SolidWorks nous a aidés à visualiser toutes les idées, à les conceptualiser, à détecter les interférences, à réviser en temps réel nos conceptions et à choisir la meilleure version."
L’équipe a également utilisé SolidWorks pour concevoir le tableau de bord et la barre de retenue de la batterie, ainsi que pour piloter le découpage laser des pièces.
Et maintenant : les décisions de conduite ?
Ce premier projet, bien qu’encourageant, ne satisfait cependant pas pleinement l’équipe BDC de Virginia Tech qui voit beaucoup plus loin : pourquoi les non-voyants devraient-ils suivre les indications de conduite d’un ordinateur au lieu de prendre eux-mêmes les décisions ?
Un nouvel enjeu...
La prochaine fonctionnalité importante du véhicule sera donc un équipement révolutionnaire qui fournira aux conducteurs une carte topographique tactile de leur environnement en temps réel, afin qu’ils puissent décider de tourner, de ralentir ou de s’arrêter. Avec cet appareil, baptisé AirPix, les conducteurs utiliseront le bout de leurs doigts pour reconnaître le terrain. AirPix a un fonctionnement similaire à une table de air hockey (une table de jeu micro percée avec un système d'air pulsé), la pression étant injectée verticalement par des trous d’épingle, l’augmentation de la pression traduit la présence d’obstacles. L’équipe a également utilisé SolidWorks pour concevoir cet appareil.
"SolidWorks propose une interface utilisateur facile d’emploi et intuitive, qui est idéale pour la conception, la simulation, la visualisation et le prototypage virtuel", a indiqué Kimberly Wenger. " De fait, les prise de décisions sur les projets sont beaucoup plus faciles car plus objectives, ce qui nous permet d’éliminer les erreurs. Nous nous rapprochons tous les jours de notre objectif final. "
À propos du Virginia Tech Blind Challenge
L’équipe en charge du projet Virginia Tech Blind Driver Challenge rassemble 12 étudiants en ingénierie mécanique sous la direction du docteur Dennis Hong, dans son laboratoire de robotique et de mécanique (Robotics and Mechanisms Laboratory - RoMeLa) de réputation internationale. C’est avec ce projet que l’université a décidé de répondre au défi lancé par la Fédération nationale du Blind Jernigan Institute (Institut Jernigan pour les non-voyants), dont la mission est d’aider les non-voyants à acquérir une réelle indépendance. La Virginia Tech est la seule organisation à avoir osé relever le défi.
L’équipe en charge du projet Virginia Tech Blind Driver Challenge rassemble 12 étudiants en ingénierie mécanique sous la direction du docteur Dennis Hong, dans son laboratoire de robotique et de mécanique (Robotics and Mechanisms Laboratory - RoMeLa) de réputation internationale. C’est avec ce projet que l’université a décidé de répondre au défi lancé par la Fédération nationale du Blind Jernigan Institute (Institut Jernigan pour les non-voyants), dont la mission est d’aider les non-voyants à acquérir une réelle indépendance. La Virginia Tech est la seule organisation à avoir osé relever le défi.